PLATON : La politique : une science et un art !

Publié le par Prof

Platon et la politique

1.     La politique est à la fois une science et un art

Elle est d’abord une technique, mais elle est incomparable à la rhétorique, art de l’apparence.

 

a)      La politique est une science, en tant qu’il faut connaître l’ordre des choses, l’harmonie du cosmos et l’âme humaine. Il règle ses actes sur la science et sur la Justice

Dans l’Euthydème, Platon désigne la politique comme l’une des sciences qui ordonne la vie humaine, mais pas n’importe laquelle, elle est  la plus élevée.

Dans le Ménon, la hiérarchie est nette entre le pragmatisme et la science : On ne saurait se contenter d’agir en fonction de l’intuition, qui, au mieux, ne repose que sur l’opinion droite. Le vrai politique est compétent, il possède un vrai savoir.

L’homme politique n’est ni un dieu,  ni un ignorant, mais il doit vise la vertu, c’est-à-dire l’excellence.

Il faut connaître les vertus cardinales : Sagesse   Justice   Courage   Tempérance

Pourquoi ? Parce que légiférer, c’est éduquer. Il faut améliorer réellement els citoyens, c’est-dire les rendre vertueux, améliorer leur âme.

Il faut donc aussi connaître la nature de l’âme

Nous sommes des animaux divins : notre âme n’est ni totalement rationnelle, ni totalement dénuée de raison. Elle est tripartite : désir, courage, raison

Ici, Platon est réaliste, la politique ne doit pas changer les hommes, seulement les amener à al hauteur de leur vraie nature, viser le perfectionnement, l’excellence. Platon est réaliste : son point  de départ c’est la connaissance du fonctionnement humain, de la difficulté à modérer ses désirs, à voir les effets à long terme de al recherche du plaisir. Il faudra apprendre aux gens à se connaître, et à voir loin. Oiu au moins à les inciter par la loi. Il faut donc au moins que le législateur ait converti son regard.

Il faut savoir imposer une décision, même contre la volonté du peuple, puisqu’il a la science de ce sui est juste et bon. PB la liberté individuelle est ici négligée, comme dans toute la Grèce antique, ce qui importe c’est el tout, la société et non l’individu. Toutefois, il faut éviter le piège du tyran, la loi st préférable à l’arbitraire. La démocratie rend la vie supportable mais n’est pas la meilleure de s formes car elle favorise l’incompétence, els sophistes. Il faut savoir punir les réfractaires, les lois doivent être inviolables.( quitte à les tuer). La monarchie absolue  ou l’aristocratie serait de bon aloi.

b)      Elle est un art en tant qu’il faut non seulement prendre la mesure des problèmes, mais  aussi ajuster à l’hétérogénéité des caractères et des situations, rester ferme sur els valeurs, et mesuré dans ses actions.

Le roi doit aussi être un bon tisserand, savoir entrelacer al trame et la chaîne, l’art de trouver un juste milieu, les proportions convenables. Il s’agit apr exemple, non pas de définir, une fois pour toutes les places qui conviennent à chacun, contrairement à ce que laisse entendre la République, mais de savoir neutraliser les tensions liées aux excès des qualités opposées ; par exemples un caractère fort, pet dégénérer en fureur, alors qu’un caractère modéré risque lui de dégénérer en langueur, il faut donc unir les caractères forts et tempérés au mieux en un seul homme, sinon, en composant un groupe équilibré . Les qualités sont complémentaires.

Le roi lui-même doit être à al fois guerrier et pacifique, doit être tempéré. Si plusieurs gouvernent, il faut autant de doux que de forts.

Prôner un gouvernement sans lois paraît étonnant, mais si les lois sont nécessaires, le simple ne saurait s’adapter à ce qui est complexe.

 

 

c)        S’il n’était qu’un homme de science, il se lierait els mains et ne pourrait agir Ainsi, pour gouverner la Cité, il faut à la fois être compétent et savoir se gouverner soit même. L’homme d’Etat est donc un homme juste. C’est parce que notre âme est désirante, qu’il lui faut apprendre la tempérance. Le gouvernement de la Cité dépend du gouvernement de soi.  Aussi, il serait judicieux  que celui qui aime la vérité et la vertu (la justesse des raisonnements et la convenance des actions) forme les futurs gouvernants.

Il convient de noter la primauté de la Justice sur le droit. La technique législative est supérieure à la technique juridique, parce que cette dernière, par la punition sert à soigner l’âme malade, alors que la loi prépare l’âme et la détournant du mal. C’est en effet, par la lois que la société s’organise et que la norme des comportements est donnée à imiter. Il s’agit de réaliser ici bas, la meilleure image possible de la Justice.L’ordre dela Cité doit refléter l’ordre du cosmos.

Ainsi, Platon, est certes idéaliste en tant qu’il refuse la Realpolitik et que c’est un homme de  valeurs ; mais son anthropologie est  réaliste, et s’il faut être clair et ferme sur les principes, il ne saurait être aveugle sur al diversité humaine et la contingence des situations qui ne s’accordent pas avec la généralité de la loi. L’homme d’Etat doit être un homme juste, il doit être exemplaire.

 

 

 

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