Une interprétation peut-elle être fausse ? problématique

Publié le par Prof

Une interprétation peut-elle être fausse ?

Problématique

Le sujet porte autant sur la nature de l’interprétation que sur la possibilité du vrai et du faux. L’interprétation relève-t-telle d’un domaine étranger à la vérité ?

Pour le savoir, on ne saurait économiser l’analyse de l’essence de l’interprétation

Le développement devra le préciser, mais l’étymologie nous est déjà d’un premier secours : interpres désigne le médiateur, celui qui retrouve un sens qui ne vient pas de lui, comme Hermès est le messager entre les dieux et les hommes (qui donnera herméneutique : art de l’interprétation). De plus «traduction » se dit en latin, interprétatio. Interpréter serait donc transposer. Mais comment ne aps déformer le sens que l’on déplace ?

Les approximations de l’opinion commune sont toujours éclairante : pour elle    interpréter, c’est souvent interpréter  «  à sa manière » ou encore « de travers » déformer le sens initial d’un propos. Les erreurs d’interprétation expliquent bien des malentendus et des conflits et soulèvent ainsi al difficulté à s’entendre, à bien vivre ensemble. Mais l’interprétation est une notion à grande extension, elle ne concerne pas seulement les problèmes relationnels, mais des domaines aussi variés que l’art, la religion, l’histoire ou encore la psychanalyse.  Qu’y a-t-il de commun entre l’interprétation d’un chef d’œuvre de Bach, l’analyse d’un rêve  et d’un évènement ? Peut-être une méthode, une manière de faire, un procédé.  Si c’est el ca, l’interprétation relèverait davantage de la technique ou de l’art alors que la vérité relève du domaine de la science.

Les vérités éternelles ne prêtent pas le flanc à la polémique : 2+3 = 15/3.  Il y a interprétation quand il y a au moins deux possibilités de réponse. Mais comment choisir sans verser dans l’arbitraire ? Une équation mathématique est ou vraie ou fausse. C’est le principe du tiers exclu, il n’y a pas de troisième voie possible. Or si l’interprétation est libre, il n’y aurait donc pas à parler de fausseté. Cela signifie-t-il pour autant, que l’interprétation est entièrement subjective et dénuée de valeur ?  Ce qui est subjectif est-il pour autant faux ? Les critères pour estimer une interprétation sont-ils les mêmes que ceux qui servent à évaluer une démonstration ? Y aurait-il ainsi plusieurs sortes de vérité ? Y a-t-il une objectivité de l’interprétation ?

 

I.                     Tester l’impossibilité de la fausseté : l’interprétation serait libre, sans aucun compte à rendre.

II.                    La possibilité effective de la fausseté : en quoi y a-t-il fausseté ?

III.                  Quelle est la valeur de l’interprétation ?

Publié dans L'interprétation

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