Explication d'un texte de SARTRE quiétisme et existentialisme

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Explication de texte

 

SARTRE

L’existentialisme est un humanisme

 

 

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La liberté est-elle vraiment un privilège ? Voilà l’interrogation de Sartre .Qu’est-ce qui nous empêche de vivre pleinement ? Faut-il être bien né pour être libre ou suffit-il de le vouloir ? Sartre mène un combat contre l’ idée reçue selon laquelle la réussite dépendrait de la chance. Il faut mettre au jour les racines de cette illusion parce que la qualité de notre vie en dépend. L’intention de Sartre est bel et bien philosophique : penser autrement, pour transformer notre vie. L’existentialisme nous invite à passer à l’action. à mobiliser nos énergies pour sortir de notre torpeur et réaliser nos projets. .Seul le sentiment d’impuissance interdit de vivre ses rêves. Si tu penses que c’est la chance, le hasard qui dirige nos vies, alors tu passeras à côté de ta vie, mais si tu veux être libre, il te suffit de le vouloir et surtout d’entreprendre. Comment défendre cette doctrine ? L’ analyse de la structure logique du texte permet de mieux saisir la démarche de l’auteur.

On peut distinguer trois moments de la réflexion : Ai-je le pouvoir de transformer ma vie ? ( l 1 à 5) En quoi consiste la mauvaise foi des gens qui n’assument pas leurs échecs ? ( l 5 à 14)Pourquoi est-il préférable de se tourner vers l’action ? ( 1 14 à fin )

Tout en suivant l’auteur dans sa critique du quiétisme, nous conserverons un œil critique. Puis-je faire ce que je veux de ma vie ? Sommes-nous vraiment responsables ? L’optimisme de Sartre est-il justifié ?

 

 

 

C’est moi qui décide et qui donne sens à mes actes, en les projetant et les réalisant

 

Comment l’auteur organise-t-il ses idées ? Repérage avec les élèves :

Thèse par opposition à l’antithèse. Quelle vision du monde est contestée ?

L 14 15 « Or, en réalité », indique, critique d’une illusion.

Comment résumer le conflit d’interprétation de l’homme ? Et le conflit de valeur sous-jacent ?

 

 

 

I. Ai-je le pouvoir de transformer ma vie?

 

Le quiétisme

La doctrine que je vous présente est justement à l ‘opposé du quiétisme, puisqu’elle déclare: il n’ y a de réalité que dans l’action ; elle va plus loin d’ailleurs puisqu’elle ajoute : l’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.

 

La vision du monde à combattre est ,succinctement définie, dès la première phrase ; l’expression : «  justement à l’opposé  du quiétisme. »( l 2) cible bien l’adversaire. Sartre ne cherche pas à développer les thèses de Molinos ou les arguments de Fénelon , et quand il donne la parole au quiétiste, cela prend la forme d’une plainte : « les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire. » . La répétition des verbes «  pouvoir »  et « faire » : cible bien le projet de réfléchir sur la notion de liberté. Avoir le sentiment que son pouvoir d’action est plus limité que celui des autres, c’est bien croire que la liberté est un privilège. Voilà précisément l’illusion à combattre !

D’ailleurs en objectant immédiatement : «  il n’ y a de réalité que dans l’action » ( l 3), Sartre relègue la plainte au rang des aberrations. Interpréter , c’est bien, Agir c’est mieux. Il faut comprendre : il suffirait d’agir pour s’apercevoir que nous pouvons réellement transformer notre vie. Un timide peut envier les plus audacieux ,mais s’il avait le courage de suivre des cours de théâtre, il pourrait lui aussi prendre confiance en lui. C’est moins l’idée que j’ai de moi-même qui importe que ma vraie réalité. D’ailleurs, cette idée peut s’avérer trompeuse, comme par exemple, la jeune fille qui se croit laide et grosse alors qu’elle est ravissante. Mais, ce qui importe dans la vie, c’est d’être tourné vers l’action, vivre son « projet ». L’homme se définit par le projet cad par sa capacité à se tourner vers l’avenir. Quand l’animal est «  aux aguets », l’homme pense au lendemain, ce qui lui donne un vrai pouvoir d’action. L’auteur explicite ensuite sa doctrine en insistant à nouveau sur l’erreur à ne pas commettre. La répétition de la restriction : «  rien d’autre que… », éloigne tout ce qui n’est pas de l’ordre de l’action. C’est que l’existence est plus intense quand elle est accomplie. Mes craintes,mes espoirs, les fantasmes et les mondes possibles ont moins de consistance que le réel. Je ne suis pas seulement ce que je crois être. Je suis pour les autres, ce que je fais. On peut s’imaginer être une grande artiste, mais il vaut mieux en avoir le projet. Se réaliser , c’est vraiment vivre.

Il convient de noter que la doctrine défendue par Sartre est l’existentialisme, parce que c’est la définition précise de ce mouvement d’après guerre. Au lieu de subir sa vie, il faut la prendre en main. Cependant, étions-nous vraiment libres sous l’occupation allemande ? Ecouter le discours de Sartre sur média player;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;Oui, nous n’avons jamais été aussi libres ,parce que l’occasion nous était donnée de lutter contre l’aliénation, nous avions un but, un projet ; d’ailleurs on se suicide moins en temps de guerre. Certes, décider de résister , c’est risquer la mort, mais c’est prendre sa vie en main, et s’engager. Ne pas choisir est déjà un choix. Le monde est donc ce que nous en faisons. C’est moi qui décide et qui donne sens à mes actes, en les projetant et les réalisant. La conscience est source de sens . Je suis le sujet de mes actions, j’en suis l’auteur. Ainsi,Je suis aussi responsable des actes que je pose. Je peux m’attribuer mes succès et mes échecs aussi

Ainsi, ce qui fait problème c’est la manière dont j’interprète mon existence. Pour réussir dans la vie, il faut d’abord croire en sa liberté. Comment Sartre va-t-il défendre l’existentialisme ?

 

 

 

Pourquoi un plaidoyer pour la liberté «  fait horreur à un certain nombre de gens » ?

L’explication est introduite par la conj. « car » ( l 7) ils n’ont qu’une seule manière de supporter leur misère, c’est de penser qu’ils ne sont pas responsables de leurs échecs, et de croire qu’ils conservent une valeur intacte, sans s’être confronté à l’expérience. Mais si ma pensée est dictée non pas par le souci de vérité, mais par le désir de se consoler, alors ce n’est pas de la pensée mais de l’illusion. C’est ici, une manière d’ Invalider le quiétisme. Plutôt que d’exposer une théorie, Sartre donne la parole à trois quiétistes, sans se priver de les railler . La rigueur n’est pas perdue de vue, puisque les arguments sont symétriques. C’est sur des exemples précis que l’auteur va construire sa défense.

Qu’est-ce qui est donc contestable et dangereux chez le quiétiste ?

Le premier quiétiste semble se plaindre de sa vie affective : Elle aurait pu être meilleure si les circonstances avaient été plus favorables. Cherchons, en philosophe, la faiblesse de ce raisonnement . Le quiétiste a un léger sentiment de supériorité. Il croit que les autres ne sont pas assez dignes pour lui. N’aurait-il pas dû se remettre en question?

Le deuxième est un écrivain raté qui lui aussi ne remet pas en cause sa valeur. Son génie n’a pas été compris par les imbéciles cad tous les autres, mais s’il en avait eu le temps, il aurait épaté se s contemporains .

Le troisième est une femme qui regrette de ne pas avoir eu d’enfants. Mais, l’ interprétation de son échec laisse perplexe. Attendre «  le prince charmant », c’est passer sa vie à rêver. Tous les êtres ont leurs failles A trop vouloir la perfection, le quiétiste a gagné sa tranquillité.

 

Recherchons d’abord le point commun aux trois exemples :

Les trois quiétistes s’expriment de la même manière ; ils essaient d’atténuer leurs échecs en se cherchant des excuses. L’auteur nous a mis sur la piste grâce à la répétition de «  c’est parce que » ( l 9, 10,11). En somme, ils ne se sentent pas responsables de leurs actes, et se consolent en se disant que le destin a été plus puissant que la liberté. Voilà, ce que Sartre appelle de la mauvaise foi ! Préférer la chaleur réconfortante de l’orgueil à la vérité, c’est être un peu lâche. Or, il est dangereux de se mentir à soi-même, parce qu’on s’interdit d’évoluer. Le paradoxe : c’est que les gens sont les fossoyeurs de leur liberté ( c’est plus de mon âge, il est trop tard, je ne suis pas assez bien né pour réussir dans les affaires).

 

Enfin,Les quiétistes ne tirent pas les leçons de l’expérience puisqu’ils se persuadent que sont restées inemployées et entièrement viables, une foule de dispositions, d’inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne me permet pas d’inférer. » Ainsi donc la valeur d’un homme ne se mesurerait pas à ses actes, mais à son potentiel. Mais comment reconnaître la valeur d’un homme ? Comment bien en juger si ce n’est sur des actes observables ? Si les quiétistes refusent d’être jugés , c’est pour ne pas perdre la haute estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Cette attitude n’est pas sans dangers :

Don Juan, lui, est la figure emblématique de la jouissance des possibles, il refuse de s’engager de s’inscrire dans la vie partagée, il est condamné à la solitude du désir. Il désire le désir , mais n’est pas capable d’aimer. De même, à force de repousser le moment du choix de ma poursuite d’études, cad, de naviguer sur le champ des possibles, je mène une vie éthérée , et je me prive de la motivation qui me donnerait la force de me battre.

 

Mais si ma vie n’est pas aussi heureuse qu’elle pourrait l’être ce n’est pas la faute du destin, mais de mon inactivité. Je suis bien souvent spectateur plutôt qu’acteur. La passivité m’enterre. Si je n’ai pas écrit les premières pages du livre de ma vie ( mes parents m’ont bien donné un prénom, je suis le reflet de leur désir avant d’assumer mes propres désirs)il faudrait devenir les acteurs de nos vie. L’existentialisme de Sartre lance un appel à l’action, à l’entreprise, à la création.

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Pourquoi vivre rongé par le sentiment d’impuissance alors que nous sommes condamnés à être libres? Le moment est venu de répliquer à tant de mauvaise foi

 

L’argumentation est annoncé par l’expression : « Or, en réalité, pour l’existentialiste » ( l14-15)

Sartre n’accepte pas les excuses des quiétistes.

Le premier perds son temps en attendant l’âme sœur. L’idéal n’existe pas. Si tu veux être heureux en amour, il faut sortir de ta bulle, et t’ouvrir à la réalité des autres. Nul ne peut exiger de l’autre une entière soumission. Le romantique est tyrannique.

« il n’ y a pas d’amour autre que celui qui se construit,«la formule est belle et signifie que L’ amour ce n’est pas seulement du sentiment , c’est d’abord du partage. Il faut y mettre du sien, faire des concessions et nourrir la relation.

Le deuxième ne veut pas se résoudre à admettre que d’autres que lui avaient un plus grand talent. Seules les œuvres de Proust permettent de juger de son génie. Autrement dit, ce sont nos actes qui donnent de la valeur à notre vie.

Ainsi, chaque homme a entre ses mains son propre destin.. Pour donner du sens et de la valeur à notre vie, il faut s’engager.

 

Dans le dernier moment du texte, inauguré par « Évidemment ( l 21), Sartre nuance sa position. S’il a été aussi radical, ce n’est pas pour démoraliser les gens, mais, au contraire de les disposer à comprendre que seule compte la réalité » ( l22), et qu’il convient d’a abandonner sa mauvaise foi. Si la philosophie est douloureuse, elle nous donne les moyens de profiter de notre liberté. Le parallélisme de construction nous invite à nous détourner du pessimisme : les rêves, les attentes, les espoirs peuvent nous nuire. Le quiétiste ne croit pas en la liberté mais l’optimiste se donne les moyens de ses désirs en commençant par les vouloir vraiment. Autre chose est désirer avoir le bac, et vouloir l’obtenir : dans la volonté, je suis tout entier tendu vers le but à accomplir ; le désir est quant à lui, plus éphémère, plus vaporeux

Rêver n’est pas encore exister. Vivons donc notre vie au lieu de la rêver. Voilà ,la thèse de Sartre

 

Il est temps pour Sartre, avec l’expression «  cependant » (l 25), de préciser sa définition de l’ homme.

Il ne s’agit pas de nier en bloc toute vie intérieure. Il n’ y aurait pas d’œuvre, si l’artiste n’était jamais en recherche de quelque chose. Ce qui importe , c‘est d‘avoir un projet : son élaboration, l’organisation qui préside à l’action sont tut aussi décisifs. Ce que dénonce Sartre, c’est donc la passivité, il veut nous inviter à agir.

 

Voilà qui est clair. Vérifions désormais si l‘auteur a vu juste.. Qu’est-ce qui prête le flanc à la critique ?

Sartre semble admettre que la liberté est absolue, à nous d’en profiter ou pas. Mais puis-je vraiment, dans n’importe quelle condition, faire ce que je veux de ma vie ? Sommes-nous tous égaux devant la liberté ?

L’auteur ne tient pas compte des déterminismes biologiques et historiques. Quelle est la liberté du malade ? Naître dans une famille où l’alcool est préféré aux livres, permet-il vraiment la réussite scolaire ? Hériter de la propriété de ses parents, n’est-ce pas déjà disposer d’un capital qui permettra d’oser davantage entreprendre , on ne prête qu’ à ceux qui ont de l’argent. Certes liberté assortie de c°(argent,travail, respect du voisinage), je ne peux pas à mon gré changer de corps, disposer des autres, en me soustrayant à mes obligations morales ; mais la possibilité de changer de contexte n’est pas totalement exclue. La vie ne supprime pas la possibilité, même un jour lointain de nous affranchir d’une situation , toujours provisoire.

Cela dit, le discours de Sartre n’ a peut être pas la prétention de démontrer la liberté de l’homme. Son but est plutôt pratique : il s’agit de l’encourager, de motiver les troupes.

 

 

 

Conclusion

Ce qui étonne le philosophe, c’est qu’en jugeant mal de notre pouvoir d‘action, on se prive d‘une existence épanouie. ; et en conférant a priori à tout homme une égale valeur, on décourage l’initiative, alors que c’est par l’action projetée et choisie que l’homme se donne une valeur. La mauvaise foi est comme une damnation elle s’ingénie à «  fuir le bonheur   de peur qu’il ne se sauve ». Ainsi, de la qualité de nos idées, dépend la qualité de la vie. La philosophie en s’attaquant aux interprétations erronées , aux croyances toxiques, contribue donc directement sinon à notre bonheur, à notre bien être. La thèse de Sartre nous semble donc préférable parce qu’elle est tournée vers l’avenir. En nous invitant à assumer notre responsabilité, il nous incite à nous engager dans la vie et à la vivre pleinement. C’est moi qui décide du sens de ma vie.

 

l’existentialisme Définition




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Essence/existence

 

L’essence d’un être, c’est sa nature propre : c’est ce qui fait que la chose est-ce qu’elle est. Par exemple, il n’est pas essentiel que mes cheveux soient bonds ou que ma peau soit blanche pour être un homme, ce sont là des accidents, cad des qualités variables. Mais la nature permanente d’un être c’est son essence. Etre mortel, est bien le propre d’un homme. Si un individu est immortel, alors c’est un Dieu, ou un être de fiction. Chercher l’essence, c’est chercher la réalité stable et profonde. Quand Platon demande «  Qu’est-ce que la Justice? » il ne demande pas une description des institutions grecques. Un texan n’aura pas la même définition qu’ un hollandais. Platon recherche en quoi consiste cet idéal recherché par tous et qui prend différentes formes.

Quand Sartre oppose l’existence à l’essence, il récuse toute définition de l’homme qui nuirait à sa liberté. C’est en outre , à Leibniz qu’il s’oppose. Pourquoi croire que c’est un Dieu qui a créé a priori mon essence ? L’homme ne doit pas être pensé comme u objet technique. En effet, le coupe papier a bel et bien été conçu dans la tête de l’ingénieur avant d’être produit. Par contre, si je ne crois pas en Dieu, alors j’existe d’abord et me définit ensuite. Qu’on me juge à mes actes . Un être humain n’est pas achevé , c’est seulement après sa mort qu’on pourra dire ce qu’il était.

« L’existence précède l’essence »

 

 

 

SARTRE

L’existentialisme est un humanisme
, c’est l’attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire.

 

 

Le quiétisme (1), c’est l’attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire. La doctrine que je vous présente (2)est justement à l’opposé du quiétisme, puisqu’elle déclare :il n’ y a de réalité que dans l’action ;elle va plus loin d’ailleurs puisqu’elle ajoute : l’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie. D’après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur à un certain nombre de gens. Car souvent ils n’ont qu’une seule manière de supporter leur misère, c’est de penser : «  Les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j’ai été ; bien sûr, je n’ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c’est parce que je n’ai pas rencontré d’homme ou de femme qui en fussent dignes, je n’ai pas écrit de très bons livres, c’est parce que je n’ai pas eu de loisirs pour le faire ; je n’ai pas eu d’enfants à qui me dévouer, c’est parce que je n’ai pas trouvé l’homme avec lequel j’aurais pu faire ma vie. Sont restées donc, chez moi, inemployées et entièrement viables, une foule de dispositions, d’inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne me permet pas d’inférer.(3) » Or, en réalité, pour l’existentialiste, il n’ y a pas d’amour autre que celui qui se construit, il n’ y a pas de possibilité d’amour autre que celui qui se manifeste dans un amour ; il n’ y a pas de génie autre que celui qui s’exprime dans des oeuvres d’art : le génie de Proust, c’est la totalité des œuvres de Proust ; le génie de Racine c’est la série de ses tragédies, en dehors de cela il n’ y a rien ; pourquoi attribuer à Racine la possibilité d’écrire une nouvelle tragédie puisque précisément il ne l’a pas écrite? Un homme s’engage dans sa vie, dessine sa figure et en dehors de cette figure il n’y a rien. Évidemment, cette pensée peut paraître dure à celui qui n’a pas réussi sa vie. Mais d’autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoir avorté, comme attentes inutiles; c’est-à-dire que ça les définit en négatif et non en positif ; cependant quand on dit «  tu n’es rien d’autre que ta vie », cela n’implique pas que l’artiste sera jugé uniquement d’après ses œuvres d’art ; mille autres choses contribuent également à le définir. Ce que nous voulons dire, c’est qu’un homme n’est rien d’autre qu’une série d’entreprises, qu’il est la somme, l’organisation, l’ensemble des relations que constituent ces entreprises.

 

 

 

Notes :

Le quiétisme : , du latin quiétus : tranquille, est une doctrine mystique, défendue par Fénelon, qui privilégie dans la foi : la passivité, la pleine confiance en Dieu, la sérénité de l’âme.

Il s’agit de l’existentialisme ,selon lequel l’homme étant condamné à être libre, est responsable de ses actes.

Inférer, signifie , ici déduire, tirer une conséquence d’un fait

 

 

 

Exemple d’ Introduction rédigée

 

 

Rédiger en dernier.

Idée pricipale :

Le moment crucial du contexte arrive. Comment expliquer le sentiment d’impuissance des quiétistes ?

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